Hélène Hamel
Synchronicité
[sɛ̃kʀɔnisite]
Nom féminin
Simultanéité de deux événements qui n’entretiennent pas de rapport de causalité, mais qui peuvent être chargés d’un sens identique et constituer ainsi une coïncidence significative.
« Une telle synchronicité est vraiment surprenante. »
- C’est notre dixième anniversaire.
- Outre la conservation des forêts, l’agriculture durable peut aussi faire partie de la panoplie des moyens de conservation. Comment pouvons-nous favoriser l’utilisation de pratiques d’agriculture écologiques dans notre vallée? Comment pouvons-nous préserver la santé du sol dans notre vallée?
- Eric van Bochove, sur le point de prendre sa retraite d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, rencontre par hasard une représentante de la Fondation Massawippi dans le stationnement du sentier. En lui remettant une carte du sentier, celle-ci apprend qu’Eric prendra bientôt sa retraite et qu’il aimerait participer aux efforts de conservation de la Fondation. Elle lui mentionne alors que la Fondation s’intéresse à la question de l’agriculture en lien avec la conservation et qu’elle songe à l’incorporer dans sa mission des dix prochaines années.
Et voilà!
Synchronicité!
Et une situation gagnante pour tout le monde.
En 2018, Eric et sa femme ont quitté l’Île-du-Prince-Édouard pour Ayer’s Cliff. Leur résidence de campagne est désormais leur domicile permanent. Comme bien d’autres qui sont venus s’installer dans la région, Eric est un adepte du plein air, s’adonne au kayak, à la randonnée pédestre et aime explorer, son appareil photo à la main.
En janvier 2021, Eric nous a tenu ces propos :
« Je songeais depuis un certain temps à prendre contact avec votre organisation pour offrir mon aide en tant qu’expert, de sorte à contribuer à la réalisation de ses objectifs. »
Eric est titulaire d’un baccalauréat en agronomie, d’une maîtrise en écologie végétale et d’un doctorat en sciences de l’eau. Il a accumulé de nombreuses années d’expérience en recherche agroenvironnementale avant d’occuper le poste de directeur scientifique des Centres de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada de Sherbrooke, de Québec et de Normandin.
Eric m’a brièvement expliqué que « sa carrière de chercheur l’avait amené à bien comprendre la complexité des paysages agricoles au point de vue de la variabilité des sols, de la végétation et de l’hydrologie dans le but de choisir les bonnes pratiques de gestion agroenvironnementale. Le but de son programme de recherche était de diminuer les risques de pollution diffuse par les engrais et autres contaminants d’origine agricole vers les cours d’eau ou l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre. Il pourra certainement contribuer à la cause du bassin du Lac Massawippi ! ».
Eric a eu l’occasion de travailler à l’échelle des bassins versants agricoles du Canada, il a été co-président canadien de groupes de travail sur le phosphore de la Commission mixte internationale au niveau des Grands Lacs et de la Baie Missisquoi au lac Champlain, il a présidé une association scientifique internationale d’experts en pollution diffuse et eutrophisation avant d’occuper différents postes de direction au niveau de la coopération scientifique internationale, du transfert de connaissances et de technologie ainsi que de la direction scientifique de centres de recherche et de développement à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick et au Québec. Son expérience l’a amené à développer plusieurs stratégies d’innovation scientifique dans les domaines de l’agroenvironnement, de la production de pommes de terre et de l’élevage de vaches laitières et porcins.
Scientifique amoureux de la région et versé en agriculture, Eric a déjà apporté son soutien de diverses façons depuis qu’il s’est joint au conseil d’administration en juin dernier. Il a notamment présidé le comité des prix du leadership en agroenvironnement. Comme mentionné dans notre article du mois dernier, deux fermes ont chacune reçu un prix de 10 000 $. Eric présidera maintenant le nouveau comité de l’agriculture du conseil d’administration. Les attributions et l’orientation de ce comité seront précisées ultérieurement; de plus amples renseignements à cet égard seront publiés en 2022. Chose certaine, la Fondation est solidement arrimée au mouvement mondial vers des pratiques d’agriculture durable.
Notre vision pour les 10 prochaines années :
En adéquation avec notre ambition de favoriser la santé écologique et la prospérité de la vallée du lac Massawippi, nous avons l’intention d’élargir nos efforts de conservation pour nous intéresser non seulement à nos riches forêts, mais aussi à d’autres types de terres vitales sur le plan écologique. La Fondation Massawippi et la Fiducie de conservation Massawippi adhèrent au mouvement mondial vers une agriculture durable et résiliente. L’utilisation de nos terres fait partie intégrante de notre stratégie de conservation; nous préconiserons des moyens de préserver la santé de nos sols, d’accroître la biodiversité des insectes et des oiseaux et de protéger les cours d’eau dans le souci d’améliorer la santé de notre lac, des exploitations agricoles et de leurs produits