Pat a passé son enfance en Virginie, au sein d’une famille qui voyageait beaucoup à travers le monde. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait décidé d’aller vivre un an à l’étranger, durant ses études universitaires, pour étudier la philosophie à l’Université de Londres et profiter de l’âge d’or des années 1960, alors que les Beatles et Carnaby Street faisaient fureur. Avant de rentrer au bercail, elle s’est rendue en Grèce, où elle a rencontré Norman Webster, son futur mari canadien.En tant que journaliste, Norman s’est vu proposer à la fin des années 1960 le poste de correspondant du Globe and Mail à Pékin… et Pat s’est montrée enthousiaste à l’idée de l’accompagner! Ils ont donc vécu deux années là-bas, avec leurs trois jeunes garçons, au sein d’une petite communauté de diplomates. Ils ont passé les trois années suivantes en Angleterre, avec leurs enfants alors au nombre de cinq, puis dans différentes villes du Canada.
Globe-trotteuse, blogueuse, autrice, mère de famille, Pat a renoncé à sa citoyenneté américaine pour devenir canadienne et, plus précisément, faire des Cantons de l’Est et de North Hatley sa terre d’adoption. « Il y a quelque chose à propos de cet endroit qui vous interpelle au plus profond de votre être; c’est difficile de dire ce que c’est précisément, mais c’est là. »
C’est à North Hatley qu’elle passait ses vacances estivales avec sa famille à explorer les bois, suivre les pistes des cerfs et créer ses propres sentiers, faisant du lac son point de repère. De Pointe Black, elle ne pouvait voir que deux chalets du côté ouest du lac et, pour ainsi dire, aucune maison de l’autre côté.
Un jour, en empruntant un nouveau sentier, elle est tombée sur une route taillée dans le flanc de la montagne. Cette cicatrice dans le paysage lui a fait comprendre que les forêts encore vierges étaient menacées. « Tu ne veux pas empêcher les gens de venir, mais tu sens que quelque chose de précieux se détériore, et tu veux le protéger. »
En 1996, Pat et Norman ont acheté Glen Villa, où elle vit seule maintenant en permanence, depuis le décès de son mari en 2021. Elle y a aménagé un jardin et, au fil du temps, y a incorporé des éléments artistiques qui nous incitent à réfléchir sur l’histoire, la mémoire et notre relation avec la nature. « Nous laisserons tous et toutes une marque dans la société, et c’est à chacun de nous qu’il appartient de décider quelle marque ce sera. »
Depuis les tout débuts de la Fondation Massawippi et de la Fiducie de conservation Massawippi, Pat a fait siens les objectifs établis et a appuyé sans réserve l’aménagement d’un réseau de sentiers. « Pour les gens qui en font l’expérience, la forêt devient vite une source de bien-être, et les sentiers leur en donnent l’accès. On trouve dans les bois ce je-ne-sais-quoi qui nous invite à y retourner. »
Une vie riche en expériences, à examiner le monde du point de vue des autres, a mené Pat à prendre conscience de l’importance du paysage qui nous rassemble. Maintenant que la Fondation Massawippi est solidement établie, Pat est prête à s’attaquer à d’autres projets, dont le lancement en juillet de son nouveau livre intitulé Autobiography of a Garden. Publié par McGill-Queen’s University Press, il sera disponible en librairie et en ligne auprès de McGill-Queen’s University Press et d’autres sources fiables. Par ailleurs, Pat permettra au public de visiter le jardin de Glen Villa cet été afin de recueillir des fonds pour la Fondation Massawippi. Les portes ouvertes se tiendront le 25 juin, le 23 juillet, le 20 août et le 1 er octobre. Il faut se procurer les billets à l’avance, au coût de 25 $ par personne, sur le site Web de Pat (www.glenvillaartgarden.com).
Le conseil d’administration de la Fondation Massawippi tient à remercier Patterson Webster pour son dévouement de tous les instants. Elle a su nous guider et nous conseiller avec sagesse, finesse et intelligence. Nous lui souhaitons bon succès dans ses nouveaux projets!